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Sur la musique des "Copains d'abord" de Georges Brassens
C’est une caste de poteaux, de gais lurons, de zigotos.
Qui balancent des boules à gogo, des boules à gogo.
Ils se retrouvent quand vient le soir, sur une piste pour défouloir.
Et la quille pour souffre-douleur, les joyeux quilleurs !
Un échauffement sans fioriture et puis ils lassent leurs chaussures
Il faut les voir le geste sûr, chausser leurs montures.
N’allez pas croire que c’est peinard, bien s’préparer c’est tout un art.
Entre les rires et les odeurs des joyeux quilleurs !
Quand il s’élance le regard fier, de sa main armée de la sphère.
Sur la planche à s’rouler parterre, à s’rouler parterre.
Quand sa boule roule vers les bois, dans le dos il croise les doigts !
Puis il souffle de tout son cœur, le joyeux quilleur !
Et si sa bille explose les quilles, il en devient plus volubile.
Il saute, il cri, montre sa joie, modeste il ne peut pas.
Un petit détour d’vant l’tableau, pour satisfaire son ego.
Et retourne attendre son heure, le joyeux quilleur !
Si son lancer par accident, évite les quilles de temps en temps.
Il sort de sa botte secrète, l'excuse parfaite.
Il peste, il hurle, il vocifère, que cette piste est un enfer.
Jamais il ne perd son honneur, le joyeux quilleur !
Pour perpétuer la tradition, il initie son rejeton.
Sur la table une pomme, des biberons, début d’la leçon.
Mais l’gamin la couche au derrière, balance le fruit sur l’pack de bières.
Déjà petit il est viseur, le joyeux quilleur !
Pour cette espèce non protégée, de fier-à-bois, de passionnés.
Le sport business et les médias, ces mots ? Connaissent pas.
Et le seul dopage institué, c’est partager l’verre d’l’amitié.
Qu’ils soient perdant ou bien vainqueur, les joyeux quilleurs !
Yannick MARTIN
Copyright © Mars 2005